Avant toute autre chose, je dois corriger une erreur qui a vraisemblablement perturbé plus d’un géographe. Je les imagine occupés à retourner la mappemonde dans tous les sens pour trouver l’océan Pacifique à Darwin : mea-culpa ! Non bien sûr, il s’agit de l’océan Indien et, plus particulièrement, de la mer de Timor. Mes ex- collègues, ne doivent pas cofondre avec « la mère de Bivort »
Nous avons quitté Katherine après des adieux déchirants, mais elle savait que nous n’étions que de passage, pour reprendre la HWY dans la direction d’Alice Springs qui se situe à près de 1300 km. Bien sûr, nous n’avons pas l’intention de faire ce trajet d’un trait : nous sommes en vacances, pas vrai ? En chemin nous allons nous baigner dans les Hot Springs de Mataranka, la première ressemblait à l’idée que l’on se fait du paradis terrestre, vous voyez ? Un peu comme les piscines tropicales chez nous, mais en vrai.
L’autre pourrait être l’entrée du purgatoire, tant les grands arbres alentours regorgeaient de chauves-souris qui semblaient en pleine forme, menant grands cris et envols en tous genres et laissant des traces …. que vous devinez.
J’avais pensé loger à Daly Water, mais les distances à parcourir les prochains jours nous ont fait opter pour un allongement de l’itinéraire du jour d’une bonne grosse centaine de km.
Nous sommes donc à Elliot. Nous choisissons (il n’y en a qu’un en fait) un camping tous conforts : c’est vrai qu’il y a un bloc toilettes, de l’électricité, de l’eau chaude et de l’eau +/- froide, mais alors, aux abords de ce camping, quel fouillis !!! Je pense que le patron voit plus d’intérêt dans les bouteilles de bière que dans l’entretien de son bien . Tant pis, nous dormons avec la vingtaine de paons, mâles et femelles.
Dany
Ti Tree, le 2/10
Aujourd’hui, nous avons roulé plus que les autres jours car les lieux intéressants à visiter sont rares . C’est ainsi que nous avons parcouru près de 500 km alors que, lorsque je prépare nos voyages, j’essaye de respecter des distances de 2 à 300 km maximum de manière à pouvoir nous arrêter quand bon nous semble mais ici, les distances sont si longues que, parfois, c’est impossible à respecter. Cette HWY est longue, longue et longue! Très longue. Trop longue.
Mais il est vrai que si l’on se donne la peine de regarder au-delà des bords de la route le paysage change régulièrement.
La chose qui nous frappe le plus est le nombre de cadavres de kangourous, wallabies et, même, de vaches, que l’on voit sur la route. Bien sûr, la rencontre brutale, la nuit, entre un Road Train de 3 ou 4 remorques et l’un de ces animaux débouche sur cette boucherie. Remarque : il vaut mieux que dans l’autre sens !
Mais je parle, je parle, et j’oublie de vous dire que nous avons visité le fameux Marbles Devils Park. Voyez vous-même de quoi il s’agit : é pous tou flant
Ah !! J’oubliais de vous dire que la température a nettement chuté. Ouf !
En fait, ici, plus on descend vers le sud, plus la température descend.
Mais pourquoi ???
Ceux qui connaissent la réponse ne la souffle pas aux autres SVP …
Dany
Alice Springs, le 3/10
Je vous disais que la température avait refroidi, et bien cette nuit dernière nous a paru être une nuit « comme chez nous », c a d fraîche. Au matin, nous avons donc repris la route rapide. Tiens, au fait, savez-vous que sur ces HWY à 2 bandes non séparées il est permit de rouler à 130 km/h ?
Autre phénomène sur cette fameuse HWY de plusieurs milliers de km, il est fréquent de voir la nature en feu, sans que cela ne soit inquiétant : en fait, les abos gèrent leur immense territoire de la sorte depuis des millénaires.
Nous sommes donc arrivés à Alice Springs en début d’après-midi, ce qui nous a permis de flâner dans cette petite ville à l’orée du « Centre Rouge ». C’est en fait la troisième ville des Territoires du Nord, après Darwin et Katherine.
Je suis allé, pour ma part, visiter un petit musée dédié au Flying Doctor , ce fameux pasteur médecin qui avait imaginé de soigner les plus faibles, donc les plus isolés, avec son petit avion. Par la suite, cette entreprise a très bien évolué puisque, finalement, elle est devenue la Quantas Airways.
Dany
Uluru, le 4/10
Hé ben ! voilà qu’il pleut !
Il a plu 15 min la nuit et encore un peu ce matin. Nous roulons vers Uluru, encore appelé Ayers Rock, qui se situe au centre du Centre Rouge de l’Australie. Il pleut à nouveau. Jamais nous n’aurions imaginé qu’il pouvait pleuvoir dans ce lieu en cette saison. Nous espérons que les nuages vont se dissiper d’ici là car ce serait dommage pour les photos. Chemin faisant, nous voyons des sortes de champignons, ou quelque chose qui y ressemble, sur le bord de la route et ne voyons pas bien de quoi il s’agit : nous nous arrêtons donc plus loin. (Il faut savoir que dans ce pays, les distances étant tellement grandes, les endroits où l’on peut s’arrêter sont plutôt rares) Et bien, ces fameux champignons sont en fait des Coloquintes, mais il y en a des milliers …
Avant d’arriver à cette petite pierre au milieu du désert, nous nous arrêtons au seul et unique camping de la région pour y réserver un emplacement : vous imaginez le monde qui y arrive en fin de journée …
Voilà, nous nous rendons vers le Look Out pour y admirer le rocher qui se dore au soleil couchant. C’est charmant. Mais quel monde !! Heureusement que nous avons quitté le camp assez tôt pour avoir une place dans le parking.
Mais le soleil descend pendant que j’écris sur mon portable, donc je vous quitte pour prendre quelques photos.
Nous quittons ce parking avant le rush et, en chemin, en profitons pour prendre un joli coucher de soleil sur les Monts Olga que nous visiterons demain.
Dany